Bonne nouvelle : le pouvoir d’achat immobilier des ménages français n’a cessé d’augmenter au cours de la dernière décennie. Néanmoins, on peut constater une évolution inégale en fonction des régions.
Pouvoir d’achat immobilier : un niveau record au 21e siècle
A en croire les chiffres d’une étude de BNP Paribas Real Estate, prestataire de services immobiliers, le dynamisme du marché résidentiel français est sans précédent, avec des volumes de transactions annuels qui ont atteint un pic historique, avec 934 000 ventes au mois d’août 2017, soit 185 000 ventes de plus que la moyenne de long terme (1997-2017). Les taux des crédits immobiliers, qui progressent légèrement depuis plusieurs mois, ont encouragé certains ménages à accélérer leurs projets immobiliers, afin de profiter de conditions d’emprunt toujours très favorables. La production des prêts est donc en croissance de 88 % au 1er semestre 2017 (renégociations comprises). Dans ce contexte économique et financier plutôt favorable, on peut constater une forte augmentation du pouvoir d’achat immobilier des ménages dans l’ensemble de l’Hexagone (+ 37 % sur les 10 dernières années), qui atteint en 2017 un niveau record depuis la fin des années 1990.
Cette évolution de la capacité d’acquisition est néanmoins hétérogène selon les territoires, car elle est tributaire d’évolutions différenciées en termes de revenus, de prix et de démographie ».
Grand Paris : les futures gares dynamisent le marché immobilier
Cette étude s’est également penchée sur les quartiers des futures gares du Grand Paris Express, en prenant en compte les variations des prix constatées entre avril et octobre 2017. On peut remarquer que sur les 69 gares étudiées, 10 sont en forte hausse (supérieur à 4 %), 22 sont en hausse (entre + 0,5 % et + 4 %) et 19 sont stables (entre – 0,5 % et + 0,5 %). Seules 18 quartiers suivent une tendance baissière (entre – 3 % et – 0,5 %), « Certains quartiers de gare profitent déjà des effets du Grand Paris avec une croissance des prix immobiliers plus rapide que celle observée à l’échelle francilienne. Les opportunités d’investissement sont bien réelles, il sera fort intéressant d’étudier et d’anticiper ces évolutions au fil du temps », conclut Jean-François Morineau. Seul bémol : les mouvements haussiers des prix franciliens conjugués aux baisses des loyers constatées ces derniers mois ont diminué les rendements locatifs : 4.1% en 2017 contre 7.5 % en 2000.